/image%2F1495325%2F20151102%2Fob_c86368_les-cendres-froides.jpg)
~~ C’est par l’évocation d’un fait sordide de la seconde guerre que Valentin Musso nous invite à entrer dans son roman. Aurélien, son narrateur, professeur en classes préparatoires et spécialiste de cinéma, découvre que son grand-père décédé depuis peu avait été médecin dans un lebensborn, une de ces maternités créées par les nazis pour développer une race aryenne pure. Effondré à l’idée que son aïeul ait pu tremper dans une telle ignominie, il décide d’en savoir plus mais il fait très rapidement l’objet de menaces. L’histoire se révèle vite passionnante, grâce à une intrigue habilement construite, reposant sur plusieurs récits et sur l’utilisation de procédés qui, intelligemment mêlés, permettent petit à petit au lecteur de tirer les fils d’un mystère captivant. Aurélien va finir par découvrir que cette énigmatique participation de son grand-père à la vie d’un lebensborn déborde sur le présent et entraîne des conséquences dramatiques sur ses proches. Une histoire dans laquelle Valentin Musso sait rendre les personnages particulièrement présents et fouillés au plan des sentiments. Un polar prenant, de ceux dans lesquels, malgré la thématique sombre, on se sent bien. Un roman servi par une très belle écriture. Suspense garanti et dénouement à l’avenant. A découvrir absolument.
Les cendres froides, de Valentin Musso, Editions Points, mai 2012, 344 pages, 7 € 40.