Ames sensibles s’abstenir. Pour autant, c’est un polar prenant qu’on ne lâche pas tant on a envie de connaître la suite. Si le fond de l’histoire est sordide, l’intrigue est bien construite, bien traitée et le récit mené sur un rythme alerte. Le suspense est entretenu de la première à la dernière page sans temps morts. Un style incisif sert à la perfection un récit mené tambour battant. Le côté dramatique de l’histoire n’exclut pas quelques touches d’humour et, par moments, une forme de satire sociale. Avec cet opus, Jean Dardi crée un personnage original, une policière spécialisée dans la traque de criminels s’attaquant à des enfants et autorisée par sa hiérarchie à s’affranchir des procédures. Surnommée à juste titre « la louve », c’est une sorte de fauve qui traque des prédateurs. En l’occurrence, dans « Le voleur d’âmes », elle se lance sur les traces d’un serial killer qui, depuis une vingtaine d’années, s’en prend impunément à des adolescentes dans un petit coin de la Bourgogne. Ce détraqué, après les avoir tuées, prélève leurs yeux. C’est là le côté un peu trash de l’histoire mais qui ne nuit pas à son intérêt pour les amateurs de vrais thrillers. L’idée de cette intrigue est originale. L’aspect psychologique des personnages est bien traité. Les amateurs du genre se régaleront.
Le voleur d’âmes, de Jean Dardi, éditions Inceptio, octobre 2021, 396 pages, 19 € 90.
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