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J’étais, depuis sa première apparition, un inconditionnel du commandant Merhlicht, l’inénarrable et irrésistible personnage de Nicolas Lebel mais, je crois qu’il va devoir se pousser un peu pour faire de la place à sa collègue Yvonne Chen, la nouvelle créature de ce romancier hyper talentueux. Totalement différente de Mehrlicht, Chen est un personnage hors normes, une policière atypique, idéale pour servir le genre d’histoires qui sont au cœur de « Le Gibier » et de « La capture », deux opus qui s’annoncent comme les deux premiers tomes d’une trilogie. Quand on lit Nicolas Lebel, on est tenté de donner dans le superlatif. « La capture » développe une intrigue comparable à une toile tissée par une araignée aussi diabolique que les personnages qui l’animent. L’idée est simple mais géniale : les « Furies » constituent ce qu’on pourrait appeler une association ou encore une confrérie secrète qui, moyennant de substantiels honoraires, joue les redresseurs de tort mais en usant de moyens criminels. Yvonne Chen, lieutenant de la police judiciaire parisienne, les pourchasse. Dans « La capture », cette traque la conduit sur une île bretonne, terre de désolation où son chemin croise celui d’autres enquêteurs venus pourchasser un criminel de guerre. Cette rencontre improbable donne un cocktail détonnant, une histoire passionnante, une de ces intrigues qui vous conduisent à vous extraire du monde pour connaître la suite et surtout la fin que ce magicien de Nicolas Lebel parvient à rendre surprenante. Un sommet de la littérature policière que je vous invite à gravir pour votre plus grand plaisir.
La capture, de Nicolas Lebel, Le Masque, mars 2022, 283 pages, 20 € 90.