J’étais déjà un inconditionnel de Pierre Pouchairet. Ce nouvel opus ne fait que me renforcer dans mon attachement aux enquêtes des trois Brestoises. Une intrigue magnifiquement ciselée, servie par des personnages puissamment campés, par son rythme soutenu mais aussi par une écriture sans défaut. Avant l’apparition des personnages familiers de Pierre Pouchairet, les premiers chapitres explosifs donnent le ton de cette histoire : à Muret, près de Toulouse, un puissant et dangereux trafiquant de drogue est sous les verrous à la suite d’une opération d’infiltration. Sa femme et un avocat véreux sont ses seuls liens avec l’extérieur. Il compte toutefois sur un complice, un ancien policier turc flanqué de tueurs aussi dangereux que déterminés pour l’aider à s’évader. Dans le même temps, en Bretagne, une villa fait l’objet d’un cambriolage mené par une bande de jeunes, pour certains de bonne famille, sous la conduite d’un petit caïd de banlieue. Parmi eux, se trouve un hacker de génie. Quel rapport entre ces deux données de l’histoire ? C’est précisément ce que la commandant Léanne Vallaury va découvrir et qui va la plonger ainsi que ses amis dans une enquête aussi complexe que risquée. On y retrouve une policière brestoise toujours aussi fantasque et risque-tout comme on l’aime. Au fil des chapitres, le rythme s’accélère et tient le lecteur en haleine. Les actions s’entrechoquent. Un véritable « page turner ». Le dénouement est une véritable surprise qui donne à penser que l’on retrouvera, face aux Brestoises, l’un des personnages qui, au dernier chapitre, réserve une surprise. En connaisseur, l’auteur de polars que je suis tire sa révérence à Pierre Pouchairet qui confirme ici - mais en était-il besoin ? - qu’il est un des maîtres du genre. « Mortels déclics » est une belle réussite dont je recommande chaudement la lecture. J’attends avec impatience le suivant.
Mortels déclics, de Pierre POUCHAIRET, éditions du Palémon, mai 2022, 331 pages, 10 €.
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