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10 octobre 2012 3 10 /10 /octobre /2012 09:12

Je suis profondément attaché au livre papier et n' accorde que quelques concessions aux e-books lorsque je suis à court de lectures et que ma bibliothèque préférée est fermée. Il me faut aussi rentabiliser le kindle que m'a offert ma fille. En conséquence, même si j'accompagne cette chronique du visuel du roman, j'ai découvert "Le sixième crime" de Sébastien Frisch sur ma tablette. Une lecture rapide ( 96 pages pour la version brochée ) et un roman assez curieux. A première vue, un style et une intrigue assez déroutants qui font davantage penser à un polar pour adolescent qu'à l'un de ces thrillers bien calibrés que j'ai l'habitude de lire. En résumé, un policier vient débusquer dans un petit hameau perdu de la Drôme un écrivain de grande renommée qui est venu se retirer là pour se couper du monde depuis 43 ans, en abandonnant femme et enfant. C'est un homme âgé, très talentueux, auprès duquel le policier pense pouvoir trouver la solution à une série de crimes sur laquelle il enquête. Les victimes sont tuées selon un mode opératoire copié sur les romans d'un certain Lieberman, écrivain médiocre et inconnu, oublié depuis longtemps. Le roman se concentre sur le tête-à-tête entre ces deux hommes dont on sent que chacun d'eux recèle une part de mystère, comme des secrets qui devraient se rencontrer pour former le noeud de l'intrigue. Le style et le contenu ne m'ont pas emballé. La dimension métaphorique non plus, avec des images surfaites. Quelque chose de convenu, en quelque sorte. On se dit que les pages défilent vite et qu'on sera bientôt libéré de cette histoire dont, malgré tout, on attend de connaître l'issue. Peu à peu, on se prend au jeu, on devine un dénouement moins anodin qu'il n'y paraissait à première vue et, finalement, on n'est pas déçu. La fin est réussie. Dommage. Ce polar aurait pu être une belle réussite s'il avait été un peu plus fouillé et davantage travaillé. Il y avait matière à faire un grand polar, capable de rivaliser avec bien des ouvrages en vue. Il aurait fallu pour cela que l'auteur le remette sur le métier, le peaufine et surtout donne plus de consistance à ses personnages. Histoire un peu bâclée bien qu'intéressante du point de vue de l'intrigue. Ressele-6eme-crime.jpgmble davantage à une nouvelle qu'à un roman. A lire pour passer un gentil moment de lecture.

 

Le sixième crime, de Sébastien Fritsch, Ed. Fin mars, début avril, 96 pages.

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