La lecture procure parfois le plaisir de rencontres inattendues et des raccourcis étonnants. Je suis actuellement occupé à lire un polar passionnant signé Domingo Villar et intitulé « La plage des noyés ». Je le trouve particulièrement agréable. A plusieurs reprises, je me suis dit que j’éprouvais autant de bien-être à le lire qu’un Vargas. Je me suis même dit que l’ambiance de ce bouquin était proche de celle d’un Vargas. Et, soudain, au détour d’une page ( la page 77 pour ne pas la citer ), voilà que je tombe sur le passage suivant : « Il repensa au roman policier d’une auteure française qu’Alba lui avait offert quelques années plus tôt. Il en avait oublié la trame mais il se souvenait de Joss, un des personnages, un ancien marin qui avait embrassé la profession de crieur sur une place de Paris… ». Ceux qui aiment et qui connaissent Fred Vargas auront reconnu immédiatement en Joss l’un des personnages de « Pars vite et reviens tard ». Moi qui suis un aficionado de Vargas, vous imaginez ma réaction et mon plaisir. Toujours l’effet de renforcement qui fait tant de bien quand on lit. Je pressens que cet auteur espagnol que je ne connaissais pas va entrer dans mon panthéon du polar.