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25 août 2013 7 25 /08 /août /2013 15:30

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Le docteur Alex Delaware, médecin psychologue, est appelé au chevet de Woody, un enfant victime d’un cancer, par son collègue le docteur Raoul Melendez-Lynch, patron d’un service spécialisé. Il s’agit de convaincre les parents de le laisser opérer l’enfant. L’affaire est complexe. En effet, les parents sont fortement réticents et sembleraient vouloir se tourner vers des thérapies parallèles, apparemment encouragés par les membres d’une secte installée dans leur village. Brusquement, la famille et l’enfant disparaissent, sans laisser d’autres traces qu’une chambre d’hôtel dévastée et une tache de sang sur le sol. Alex Delaware va entreprendre de retrouver l’enfant, avec l’aide de son ami l’inspecteur de police Milo Sturgis. Avec « la preuve par le sang », nous sommes en présence d’un très bon thriller comme sait les concocter Jonathan Kellerman, l’une des valeurs sûres de la littérature policière américaine, aux côtés de son épouse et de son fils Jesse, l’auteur du fameux succès « Les visages ». L’intrigue est bien ficelée. Le style est concis, clair et efficace tout en proposant au lecteur une écriture agréable. Une dimension psychologique combinée avec de l’action. Beaucoup de détails anecdotiques et de dialogues, comme il est classique d’en trouver dans la littérature policière américaine. Le dénouement est à la hauteur de l’intrigue. Somme toute, un excellent thriller.

La preuve par le sang, de Jonathan Kellerman, Editions Seuil ( Points ), janvier 2007, 383 pages.

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22 août 2013 4 22 /08 /août /2013 20:32

Quelque part en Lorraine, dans un village qui a vécu les affres de l'occupation allemande et qui, soixante ans plus tard, vit un nouveau drame avec l'affaissement des galeries de mines et la menace de l'ennoyage, Aline KINER nous offre un polar simple, talentueux et efficace. Dans un décor tragique où les vieilles haines rôdent encore et sur lequel planent des menaces sourdes, des cadavres de jeunes filles sont retrouvés dans la forêt. Elles ont été assassinées selon un mode opératoire proche qui, très vite, convoque un passé que tous croyaient enfoui au plus profond de l'Histoire. L'équipe du commissaire Kowalski à laquelle vient s'intégrer Simon, policier parisien muté d'office à Metz, mène une enquête difficile, dans un environnement hostile, cultivant le secret. Le lieutenant Jeanne Modever, enfant du pays, pourra-t-elle ouvrir la voie qui conduira à la vérité ? Au-delà d'un suspense soigneusement entretenu, Aline KINER nous propose une peinture réaliste et passionnante de cette région de Lorraine traumatisée par le cours de l'Histoire mais qui recèle par ailleurs une atmosphère si particulière et si attachante. Les personnages sont bien campés et on s'attache à eux à mesure qu'ils avancent dans la résolution de ces crimes. Avec cela, une atmosphère à couper au couteau, parfaitement bien rendue et une intrigue passionnante servie par un style simple mais efficace. Une découverte très intéressante dans l'univers de la littérature policière. Un polar comme je les aime. Je guette le suivant avec impatience.le-jeu-du-pendu.jpg

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15 août 2013 4 15 /08 /août /2013 15:06

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« Un si joli village » est à la fois un roman du terroir et un polar dont l’intrigue a pour cadre un petit village auvergnat, à la limite du Puy-de-Dôme et du Cantal. Dans cette communauté rurale, un corbeau sévit en s’adressant plus particulièrement à trois hommes : Raoul Verdier, le maire, Paul Castang, le tenancier du café, et René Monteil, un agriculteur. Le sel de l’intrigue ne consiste pas à découvrir l’identité du corbeau car on la connaît très vite mais à suivre les conséquences du trouble que celui-ci a semé dans le village. Parallèlement au déroulement de cette intrigue principale, ce roman aux indiscutables qualités littéraires raconte la vie d’une communauté villageoise de la chaîne des Puys dans les années 70, déroulant un récit profondément humain, mettant aux prises une galerie de personnages, les uns méprisables et les autres profondément attachants, mais tous campés avec un grand réalisme. L’auteur fait preuve d’une excellente connaissance de la culture rurale de cette région où sont nés et où ont vécu mes ancêtres. Le ton est celui d’un roman des débuts et je crois savoir qu’au fil de son œuvre ultérieure, Denis Humbert a fait évoluer son écriture. Je suis donc impatient de lire d’autres ouvrages de cet auteur qui mérite d’être découvert.

Un si joli village, de Denis HUMBERT, Editions Pocket, août 1995, 241 pages.

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12 août 2013 1 12 /08 /août /2013 22:54

Quelque part, sur la côte suédoise, au milieu des rochers, on a retrouvé un corps démembré dont il ne reste que le torse. L’inspecteur Irène Huss de la police criminelle de Göteborg est chargée de l’enquête. Un tatouage découvert sur ce qui reste de la victime conduit la policière vers le Danemark où, quelques années plus tôt, un meurtre comparable a été commis. A l’évidence, les sévices épouvantables infligés aux victimes l’ont été post mortem. Très vite, Irène Huss comprend que ces meurtres sont le fait d’un psychopathe aux tendances sado-nécrophiles. Elle devine également que le criminel est proche d’elle. Avec « Un torse dans les rochers », Hélène TURSTEN nous livre une enquête minutieuse entre Suède et Danemark et un suspense bien dosé qui conduira graduellement vers un dénouement inattendu. Certaines descriptions seraient dignes d’un thriller de Franck Thilliez mais le talent de l’auteur permet d’éviter un glissement trop prononcé vers le « glauque ». Les personnages ont de l’épaisseur. L’écriture est agréable. On assiste à une intéressante confrontation entre les polices suédoise et danoise. Le seul bémol réside dans quelques longueurs qui n’apportent pas grand-chose à l’intrigue et, par moments, dans l’attitude un peu moralisatrice de l’auteur. Néanmoins, c’est un thriller qu’on a envie de lire jusqu’à la dernière page et que je conseille volontiers.

Un torse dans les rochers, de Hélène Tursten, Editions J’ai lu, mai 2012, 510 pages, 7 euros 60.

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21 juillet 2013 7 21 /07 /juillet /2013 16:14

Après avoir découvert il y a quelque temps Unni Lindell, je suis retourné à la littérature policière norvégienne avec Le bonhomme de neige, de Jo NESBO. Malgré quelques longueurs et une trame narrative complexe qui exige une lecture « serrée », je me suis laissé embarquer avec plaisir dans cette histoire extravagante qui met en scène le personnage fétiche de NESBO, l’inspecteur principal Harry Hole, un flic alcoolique et atypique qui flirte certes avec l’illégalité et se contrefiche de l’avis de sa hiérarchie mais qui est le meilleur spécialiste des tueurs en série de la police norvégienne. Et, justement, ses talents de « profiler » sont précieux pour pister un meurtrier qui sévit à Oslo et à Bergen, sous les traits d’un bonhomme de neige et qui a déjà fait disparaître plusieurs mères de famille. Harry Hole va déployer toute son énergie et sa connaissance des habitudes d’un sérial-killer pour, de fausse piste en fausse piste, nous conduire vers le vrai coupable au terme d’une intrigue qui fait se succéder les rebondissements et ménage un bon suspense. Le roman est une suite de variations de styles, avec des passages rythmés et crus où le sexe et la violence trouvent leur place pleine et entière et des passages plus littéraires, voire intimistes et poétiques, qui traduisent les états d’âme d’un homme en proie à un doute existentiel propre à ce genre de flic « border line ». Un bon polar que je ne regrette pas d’avoir lu. En outre, une découverte intéressante des deux principales villes de la Norvège et une réflexion aiguisée sur la mentalité de ce peuple si particulier. Sans doute, d’ici quelque temps, me plongerai-je à nouveau dans un autre opus de NESBO.

Le bonhomme de neige, de Jo NESBO,  Folio policier, nov. 2012, 584 pages, 7 euros 80.

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2 juillet 2013 2 02 /07 /juillet /2013 15:13

Le temps d’une chronique, je quitte les polars écrits pour évoquer une série policière qui vient d’apparaître dans l’univers télévisuel et qui crève l’écran sur TF1. Je veux parler de Falco, cette remarquable réalisation qui domine de loin tout ce qu’on a pu nous servir récemment comme séries à la télévision. Un flic sorti d’un coma de 22 ans renaît à la vie et se voit contraint, pour reprendre son boulot de policier, de s’adapter à un monde totalement nouveau pour lui dans lequel les nouvelles technologies sont reines et où les méthodes policières ne sont plus les mêmes. Son co-équipier ne le voit pas arriver avec beaucoup d’enthousiasme et l’on a le sentiment que cette collaboration risque fort d’être un fiasco. Pour autant, Falco ( magistralement interprété par Sagamore STEVENIN ) se montre d’une efficacité redoutable et, au fil des premiers épisodes, des liens de sympathie et de complicité se nouent entre les deux hommes. Parallèlement, comme dans toutes les séries policières qui se respectent, Falco se retrouve aux prises avec une vie privée forcément très compliquée puisqu’entre-temps sa femme s’est retrouvée un compagnon et sa fille a grandi sans lui. C’est une série passionnante animée par des personnages attachants au premier rang desquels un Sagamore STEVENIN éblouissant de talent. J’espère que TF1 maintiendra cette série qui devrait connaître un grand succès d’audience.

Falco, sur TF1, le jeudi, à 20 h 50.

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30 juin 2013 7 30 /06 /juin /2013 19:52

David Harwood est journaliste dans un canard local et coule des jours paisibles entre sa femme Jan et Ethan son fils de quatre ans. Tout semble aller pour le mieux quand Jan se met brusquement à changer. Elle a l’air de plus en plus dépressive et commence à évoquer le suicide. David qui se rend compte qu’il lui faut peut-être consacrer davantage de temps à sa famille projette de les emmener dans un parc d’attractions. C’est là que jan disparaît sans crier gare. Pour David, c’est le début d’une véritable descente aux enfers. Connaissait-il vraiment sa femme depuis cinq ans qu’ils étaient mariés ? Qu’est-elle devenue ? Fugue ? Enlèvement ? Suicide ? Voici résumée en quelques mots cette histoire extravagante, au rythme endiablé qui va, durant 507 pages, entraîner le lecteur dans un véritable tourbillon. Rien à envier aux précédents opus de Linwood Barclay. Mieux encore, un suspense prenant, un rythme haletant, des rebondissements permanents, une intrigue à vous couper le souffle. Linwood Barclay s’est surpassé et nous offre là une nouvelle petite merveille de thriller. Un roman qu’on n’a pas envie de lâcher.   

 

Ne la quitte pas des yeux, de Linwood Barclay, Ed. J’ai Lu, août 2012, 507 pages, 7 euros 90.

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29 juin 2013 6 29 /06 /juin /2013 09:22

L’intrigue repose sur le fait que des citoyens américains ont reçu des cartes postales leur indiquant le jour de leur mort. Cette prédiction s’est réalisée. Un flic alcoolique, proche de la retraite, est chargé de cette affaire. Cette étrange enquête va le faire plonger dans une histoire à la fois politique et fantastique qui balade le lecteur entre plusieurs époques, du Moyen-âge à nos jours en passant par les années d’après-guerre et fait s’entrecroiser des personnages aussi divers que Churchill, des moines copistes de l’île de Wight et les acteurs du mystère de la base de Roswell. Il va découvrir une gigantesque machination. Glenn Cooper nous livre là un roman original mais complexe qui fonctionne comme un puzzle dans lequel il faut s’accrocher pour ne pas perdre le fil. L’intrigue est bien construite, le suspense toujours maintenu. Le dénouement est à la hauteur du roman. Certes, ce polar s’inscrit dans la lignée devenue traditionnelle des romans ésotérico-policiers tels Le Da Vinci code ou encore Les cathédrales du vide. Rien d’extrêmement original donc dans le principe mais l’histoire est tout-de-même innovante. Pour un premier roman, c’est une belle réussite. Bravo monsieur Cooper.

Le livre des morts, de Glenn Cooper, Ed. Pocket, février 2011, 506 pages, 7 euros 70.

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23 juin 2013 7 23 /06 /juin /2013 11:59

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Côté « gore », rien à envier au précédent opus de Franck Thilliez que j’ai lu récemment, à savoir « Train d’enfer pour ange rouge ». Je dirais même que « La chambre des morts » l’est peut-être davantage encore. Un enlèvement avec demande de rançon, deux fondus qui roulent pied au plancher dans un champ d’éoliennes et qui percutent un homme, le tuant sur le coup. Une mallette contenant deux millions d’euros en petites coupures. La discorde qui s’installe entre les deux chauffards. Un malade mental, le ravisseur, qui a tout vu et qui veut récupérer l’argent de la rançon. Ainsi commence, un curieux chassé-croisé. Schéma somme toute banal qui pourrait être le point de départ d’un thriller ou d’un polar classique mais, avec Thilliez, rien de tout cela, car le ravisseur est un psychopathe sanguinaire qui va aider l’auteur à entraîner le lecteur dans le tréfonds de ce que l’âme humaine peut avoir de plus sordide, de plus glauque. Un parcours au cœur de l’univers de la torture. Malgré le déferlement d’une violence sadique à provoquer un enchaînement de haut-le-cœur, on arrive, encore une fois grâce au talent de Thilliez, à surmonter son dégoût pour se laisser porter par un suspense permanent. En même temps, c’est un hymne à la région du Nord et une restitution parfaite de l’atmosphère du pays des corons qui nous sont offerts. Mon second Thilliez ne m’a pas déçu mais j’aspire, pour ma prochaine lecture, à quelque chose de plus soft, histoire de me laisser le temps de digérer le trop-plein d’hémoglobine et de souffrance qui déborde de ce thriller qui semble avoir été écrit avec la panoplie d’un thanatopracteur.

 

La chambre des morts, de Franck THILLIEZ, Ed. POCKET, décembre 2012, 342 pages,  6 euros 70.

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19 juin 2013 3 19 /06 /juin /2013 15:42

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Un flic dont la femme a disparu depuis six mois est confronté à un tueur psychopathe qui fait subir à ses victimes des tortures abominables en les filmant. Voilà le protocole de ce thriller. Je l’avoue, c’est mon premier Franck Thilliez et, à coup sûr, ce ne sera pas le dernier. Le sujet n’est pas d’une grande originalité. Ce thème a déjà été traité moult fois. Néanmoins, rarement, je n’ai été autant séduit par une intrigue, aussi captivé par un suspense constamment renouvelé, ni pareillement aspiré dans une action de tous les instants. On ne s’ennuie pas dans ce thriller et le côté « gore » annoncé par les commentaires et que laisse pressentir le texte de quatrième de couverture passe assez bien. On n’a pas le sentiment d’une description complaisante des scènes de torture malgré leur aspect réaliste. C’est sans doute dû au talent de l’auteur. L’écriture est agréable, fluide et la construction du récit est d’une précision et d’une rigueur chirurgicales. Frank Thilliez fait profiter le lecteur d’un travail de documentation imposant sur tout ce qui concerne les méthodes de police scientifique et la médecine légale. Le suspense est maintenu jusqu’au dernier chapitre et le dénouement inattendu. Pas vraiment de happy end mais ce type de récit en appelait-il vraiment une ? De Fred Vargas à Karine Giebel, en passant par Lindwood Barclay, le spectre de la littérature policière est large et mes goûts en la matière éclectiques. Franck Thilliez vient d’y trouver à mes yeux une place de choix. Je comprends la fascination de ceux qui m’en ont parlé. A recommander aux amateurs de thrillers qui associent étroitement puissance du suspense et intensité de l’action.

Train d’enfer pour ange rouge, de Franck THILLIEZ, Ed. Pocket, février 2012, 456 pages, 6 euros 70.

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