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19 octobre 2013 6 19 /10 /octobre /2013 06:46

Zak Walker est un obsédé de la sécurité, au point de piéger les membres de sa famille pour leur inculquer des principes de prudence. Un jour, il croit apercevoir le sac à main de son épouse abandonné dans son caddy dans un supermarché. Il l’emporte avec lui, pensant lui donner une bonne leçon. Malheureusement, s’il lui ressemble à s’y méprendre, ce sac n’est pas celui de son épouse et ce qui devient un vol va entraîner des conséquences désastreuses pour le pauvre Zack. Le premier tiers du livre est consacré à dépeindre le personnage principal et les manifestations de sa névrose. Le récit est intéressant, certes, mais il semble ne rien se passer qui soit susceptible de déclencher l’intrigue d’un thriller. On se perd en conjectures. S’agit-il d’un roman de Linwood Barclay ? Ou d’une réflexion sur la névrose sécuritaire ? Et puis, soudain, tout s’accélère, s’emballe même et, là, on retrouve le vrai Linwood Barclay, celui qui sait s’approprier le lecteur, le captiver, le tenir entre ses griffes et l’empêcher de lâcher le livre avant la dernière page. De l’action, du suspense, des rebondissements, des fausses pistes jusqu’à la fin. Du Barclay, du vrai, du costaud. Et, enfin, un ultime rebondissement en guise de dénouement inattendu. Du bon, du très bon Barclay, à découvrir absolument.

Mauvais pas, de Linwood Barclay, Editions J’ai lu, août 2013, 411 pages, 7 euros 60.

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14 octobre 2013 1 14 /10 /octobre /2013 08:28

C’est le troisième polar de Tim Cockey que je lis et je ne me lasse pas du style et de l’atmosphère que parvient à créer cet auteur talentueux. Comme le précise le texte de la quatrième de couverture « Une banale veillée mortuaire est un tant soit peu perturbée par l’irruption d’un cadavre ». Il s’agit du corps d’une jeune femme déposé sur les marches du funérarium par un meurtrier qui disparaît sans laisser de traces. Il n’en faut pas moins pour réveiller le limier qui sommeille en Hitchcock Sewell, notre croque-mort détective. Avec son énergie  naturelle et son humour au scalpel, Hitch va remuer la fange qui repose derrière les apparences respectables de la haute bourgeoisie locale. Dans une Baltimore soumise aux frimas d’un hiver rigoureux, Hitch déroule une enquête complexe où les suspects se multiplient jusqu’à un dénouement inattendu qui récompense le lecteur d’avoir épuisé les 431 pages de ce roman, sans l’être lui-même. Car on ne s’ennuie pas à la lecture de cette nouvelle enquête pleine de rebondissements et, surtout, une nouvelle fois truffée de répliques et de considérations qui relèvent d’un humour parfois noir, corrosif mais irrésistible. Qu’attendre d’autre d’un croque-mort dont le métier sert de toile de fond au roman et inspire la tonalité de son écriture. Quelques longueurs sans doute mais qu’on pardonne à cet excellent auteur qui parvient à maintenir plaisir et suspense jusqu’au bout. Un léger cran en-dessous du « Croque-mort est un bon vivant », celui des opus de Cockey que j’ai préféré, mais un très bon Cockey quand même. A savourer si l’on aime le suspense et l’humour.

Le croque-mort préfère la bière, de Tim Cockey, Editions Points, septembre 2005, 431 pages, 7 euros 50.le-croque-mort-prefere-la-biere.jpg

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9 octobre 2013 3 09 /10 /octobre /2013 21:40

Un coup de coeur accompagné d'un léger bémol ( 4 étoiles sur 5 ) :eclat-de-Dieu-copie-1.jpg

Avec Pardonnez-nous nos offenses, paru en 2002 chez XO, Romain SARDOU nous avait livré un excellent thriller médiéval, une œuvre magnifiquement ciselée qui plongeait le lecteur au cœur d’un Moyen-Age fascinant et barbare, au fond de la campagne toulousaine, dans la quête d’un mystère qui, par certains côtés, nonobstant le décalage dans le temps, faisait penser aux Rivières pourpres de Grangé. Avec L’éclat de Dieu, l’auteur reprend cette tradition de personnages hors normes et de quête à la fois médiévale et ésotérique mais avec une nouvelle dimension qui fait cohabiter polar médiéval et science-fiction. Deux histoires déroulent leurs trames parallèles, l’une à l’époque des croisades, l’autre dans un univers futuriste et galactique. Toutes deux s’organisent autour du thème des croisades et du voyage vers la Terre sainte mais à des années-lumière l’une de l’autre et dans des dimensions totalement différentes. J’ai éprouvé des difficultés à entrer dans ce livre dont je ne voyais pas clairement où il cherchait à m’entraîner. Puis, à force de persévérance, j’ai fini par entrer dans l’histoire, acceptant les ruptures déroutantes entre les deux récits, pour finir par découvrir un dénouement étonnant, digne d’un roman aux aspirations téléologiques. Ce n’est rien de moins qu’à une explication des fins divines que nous convie Roman SARDOU, dans cette fabuleuse aventure qui entremêle des univers, des récits et des personnages qui vont finir par se retrouver dans un dénouement surprenant qui vaut la peine d’une errance durant quelques chapitres. A découvrir, rien que pour cela.

L’éclat de Dieu, de Romain Sardou, XO Editions, 2004, 424 pages.

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8 octobre 2013 2 08 /10 /octobre /2013 19:29

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Un meurtre survient dans une église de Séville. A Paris, un érudit décède dans des circonstances troubles. Un carnet contenant des notes précieuses disparaît. Ces événements qui laissent très vite apparaître entre eux des liens évidents constituent le point de départ d’une nouvelle aventure d’Ari Mackenzie. Après « Le rasoir d’Ockham » et « Les cathédrales du vide », notre ex-agent des renseignements intérieurs va se trouver entraîné dans une nouvelle enquête, complexe et dangereuse, sur la piste de l’un des plus mystérieux et des plus controversés personnages de l’histoire de l’alchimie et de l’ésotérisme : Fulcanelli. Depuis un siècle, des milliers de chercheurs ont tenté de percer le secret de son œuvre, sans jamais y parvenir. Ces morts qui surviennent à Paris et à Séville sont la preuve que des hommes sont prêts à tout pour parvenir à percer ce mystère. Y a-t-il derrière tout cela un enjeu réel et, si oui, lequel ? Assisté de ses traditionnels amis, Ari Mackenzie va s’employer à trouver une réponse à ces questions.

Au terme d’un impressionnant travail de documentation, Henri Loevenbruck se livre, avec ce nouvel opus, à un éblouissant numéro d’érudition. On retrouve, dans « Le mystère Fulcanelli » le brio qu’en son temps on a su reconnaître chez un Arturo Pérez-Reverte. « Le mystère Fulcanelli » n’a rien à envier au « Club Dumas ». Je dirai même qu’il le dépasse par la capacité de l’auteur à intégrer de façon harmonieuse les passages didactiques qui servent l’intrigue, l’éclairent et l’aident à progresser. On découvre, brillamment distillé, un pan insoupçonné de l’histoire de notre société qui met en scène des célébrités du monde des sciences, des arts et des lettres des XIXe et XXe siècles. Ce faisant, Henri Loevenbruck greffe sur une réalité historique des personnages imaginaires, les uns nouveaux, les autres récurrents, parmi lesquels on retrouve avec plaisir des familiers des précédentes aventures d’Ari Mackenzie : Krysztov, le garde du corps sur lequel on peut toujours compter, Iris, l’ancienne collègue des RG toujours prête à coopérer et surtout Lola, l’amour enfui d’Ari qui renvoie un peu à la Camille d’Adamsberg, le héros de Fred Vargas. Et la greffe prend, pour donner à l’ensemble tous les aspects de la vraisemblance. Le personnage d’Ari Mackenzie prend aussi de l’épaisseur.

A noter les pointes d’humour qui émaillent cette histoire, que ce soit dans les dialogues ou encore dans certains personnages comme le brigadier Jacquet qui fait, par certains côtés, penser au Bérurier de Frédéric Dard. Le style est toujours aussi enlevé, s’agissant de la narration, et les passages didactiques relèvent d’un travail d’orfèvre. L’intrigue est savamment construite, ménage habilement le suspense et débouche sur un dénouement totalement inattendu.

Au final, on peut dire que « Le mystère Fulcanelli » est une alchimie réussie entre une érudition parfaitement maîtrisée et un talent romanesque de premier ordre.  Les inconditionnels ne seront pas déçus et les autres pourront découvrir avec plaisir un récit passionnant et un auteur qui vaut le détour.

Le mystère Fulcanelli, de Henri Loevenbruck, Ed. Flammarion, octobre 2013, 407 pages, 21 euros.

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1 octobre 2013 2 01 /10 /octobre /2013 14:38

Au beau milieu de la terrible canicule de 2003, Daniel, juif berbère exilé à Paris, ne veut pas organiser les funérailles de son père à qui il en veut de l’avoir abandonné ainsi que sa mère afin de suivre en France sa maîtresse. D’entrée de jeu, ce roman a des accents de L’étranger, œuvre dans laquelle Camus commence par évoquer la mort de sa mère. A ceci près qu’ici il s’agit du père. D’ailleurs, l’ombre de Camus plane en permanence sur ce roman ; il est évoqué à plusieurs reprises et, avec lui, sa vision de l’Homme.  Dans « L’homme qui n’avait rien compris », Youssef Zirem développe un humanisme  qui repose à la fois  sur le constat de l’absurdité de la condition humaine et sur  un profond amour de l’autre dans ce qu’il a de fragile, de singulier et d’émouvant. A l’absurdité de la condition humaine dont avait pris conscience Camus, Youssef Zirem oppose la singularité attachante des individus, ceux qu’ils a connus ou qu’il côtoie encore dans le Paris d’aujourd’hui, ceux qu’il aime ou qu’il a aimés et qui lui donnent, pour reprendre une formule de  Camus, « cette joie étrange qui aide à vivre et à mourir ». Pourtant, la fragilité de la condition humaine est gage d’espoir : « Je sais désormais que rien n’est impossible dès lors que tout est fragile, tout est périssable », assure Youssef Zirem. Dans un style poétique et profondément touchant, ce roman est une tentative pour s’approprier le temps, le domestiquer et vivre avec lui : « J’ai envie que le temps devienne mon compagnon de route », déclare l’auteur. Et seule l’écriture peut lui permettre de réussir dans cette entreprise : «Ecrire, c’est essayer de retenir le temps », poursuit Youssef Zirem. « L’homme qui n’avait rien compris » est une fable humaniste, un récit profondément touchant, tragique et gai à la fois, qui conduit le personnage central vers une forme de résignation, source de sagesse. L’écriture est belle et l’histoire est prenante. Youssef Zirem a un sens aigu de l’image et son roman d’indéniables qualités littéraires. Son texte est fort, comme la pensée qu’il traduit. Au-delà de la portée philosophique du message, on croise dans ce roman une galerie de personnages attachants et tous aussi intéressants les uns que les autres. Par ailleurs, j’ai découvert avec beaucoup d’intérêt l’Histoire de l’Algérie, racontée selon un point de vue original, avec un éclairage qui permet de mieux comprendre certains évènements et de mieux appréhender ce qu’est devenu ce pays aujourd’hui. « L’homme qui n’avait rien compris » est un roman passionnant qu’on lit avec avidité, d’une traite, et qui laisse sur le lecteur une empreinte forte.

L’homme qui n’avait rien compris, de Youcef Zirem, Editions Michalon, mars 2013, 185 pages.

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24 septembre 2013 2 24 /09 /septembre /2013 23:42

Philippe Mestre remonte de vacances en compagnie de son ami Jean et les deux hommes traversent le Quercy. Philippe décide faire un détour par Sousceyrac, ville où a vécu sa famille et où réside encore une vieille tante à laquelle ses parents ont tourné le dos depuis de nombreuses années, après l’avoir spoliée dans le cadre d’un héritage. A l’auberge où les deux amis descendent, Philippe apprend que sa tante est décédée et, à son grand étonnement, découvre qu’elle a légué une petite fortune à une famille du cru. Il décide de rester à Sousceyrac pour y mener son enquête sur les raisons qui ont conduit sa tante à le déshériter au profit d’un étranger. Si Pierre benoît traîne derrière lui une réputation sulfureuse quant à ses options politiques, sa renommée littéraire n’est pas usurpée. Voilà de la belle langue française comme on n’en fait plus. D’aucuns la trouveront peut-être ampoulée, lui préférant le style à l’emporte-pièce qui caractérise la plupart des romans d’aujourd’hui. Personnellement, je la trouve élégante même si elle présente des aspects un peu surannés. L’histoire est prenante et on se laisse vite absorber par la duplicité du héros qui s’installe à Sousceyrac sous une fausse identité et mène tout son monde en bateau. Tout son monde, c’est la bourgeoisie locale qui le prend en amitié et notamment le notaire qui a joué dans cette embrouille un rôle de premier plan. L’amour s’en mêle en la personne de la fille du notaire, Armande, marié à un grossier personnage, fils de l’héritier de la tante et dont Philippe tombe amoureux. Au final, on ne sait pas si le dénouement est ou non moral. Chacun choisira en fonction de son appréhension des choses. A travers cette histoire, on redécouvre le charme de la France rurale de l’entre-deux guerres. Une lecture intéressante et passionnante. A découvrir.

Le déjeuner de Sousceyrac, de Pierre Benoît, éditions Albin Michel.

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24 septembre 2013 2 24 /09 /septembre /2013 08:32

J’avais déjà lu un thriller de Brigitte Aubert qui m’avait semblé se complaire dans le glauque et qui, sans vraiment me déplaire, ne m’avait pas totalement emballé. Avec « Eloge de la phobie », je retrouve cette auteure sous un angle totalement différent et beaucoup plus intéressant. Une croisière rassemble sur un bateau, le long des côtes norvégiennes, en direction du Cap Nord, un groupe de phobiques mal assortis qui vont, pendant tout le voyage, dévoiler leurs angoisses et leur face cachée et proposer au lecteur une tragi-comédie totalement déjantée. C’est à un voyage à travers la folie que nous convie Brigitte Aubert. On retrouve le côté « macabre » de son précédent opus mais avec beaucoup plus de subtilité et d’originalité. Moins de sanguinolent et une violence plus subtile. Les disparitions et les morts suspectes se succèdent, la tension monte sur le bateau au rythme des phobies et des angoisses de chacun et, surtout, on se dirige de plus en plus clairement vers un jeu de dupes dont nul apparemment ne sait qui en tire les ficelles. Le dernier chapitre crée une rupture totale avec ce qui précède et offre un dénouement inattendu et, ma foi, assez réussi. J’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce thriller qu’il m’a été difficile de lâcher par moments pour vaquer aux contingences de la vie quotidienne. Par son côté déjanté, j’y ai retrouvé, dans un tout autre genre et un tout autre style, des sensations analogues à celles que j’avais ressenties en lisant « La vieille dame qui marchait dans la mer » de Frédéric Dard. Ce bouquin ne plaira pas à tout le monde, j’en ai conscience mais il est à découvrir.

 

Eloge de la phobie, de Brigitte Aubert,  Points, mars 2002, 313 pages.eloge-de-la-phobie.jpg

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21 septembre 2013 6 21 /09 /septembre /2013 21:48

Au milieu d’une cérémonie funéraire, une jeune femme survient et demande au croque-mort d’organiser son propre enterrement. Demande pour le moins inattendue et surprenante qui va plonger Hitchcok Sewell dans une sombre affaire, le mettant aux prises avec les dessous de la vie politique, mondaine et policière de la ville de Baltimore. « Le croque-mort a la vie dure » est le premier polar de Tim Cockey. J’ai moins ri qu’en lisant « Le croque-mort est bon vivant » mais, néanmoins, il faut reconnaître que, si l’humour est plus feutré, Tim Cockey y fait preuve de beaucoup d’esprit et certains passages sont succulents. Notre croque-mort, cynique à souhait et toujours prêt à en découdre, s’attaque aux institutions les plus puissantes de la ville de Baltimore et du Maryland : leur police et leurs politiciens. Aidé d’une détective de la police locale qui souhaite élucider les conditions troubles de la mort de son mari, il va faire preuve de ténacité pour parvenir à une vérité de nature à ébranler la bonne société de la ville, le tout dans une ambiance de campagne électorale explosive. J’y ai retrouvé le style agréable de son précédent opus ainsi qu’une excellente satire sociale. Le seul petit reproche que l’on pourrait adresser à Tim Cockey, c’est le fait que, bien avant la fin, on pressent le dénouement et que celui-ci est amené sur un rythme un peu trop lent. Au final, un Tim Cockey légèrement moins bon que le précédent mais qui reste néanmoins un très bon moment de lecture.

Le croque-mort a la vie dure, de Tim Cockey, Points, janvier 2005, 402 pages, 7 euros.

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4 septembre 2013 3 04 /09 /septembre /2013 13:13

Voilà un autre auteur islandais qui mérite le détour. Il serait absurde de procéder à des comparaisons stériles avec Indridason tant le style et le ton sont différents. On aime ou on n’aime pas. Il se trouve que j’aime les deux. Dans un contexte de fête débridée propice aux délits et crimes de toutes sortes, la découverte du cadavre d’une jeune femme dans une maison abandonnée et prétendument hantée va mobiliser l’intérêt et l’attention de Einar, journaliste local du Journal du soir. Avec l’aide du patron de la police locale et, parfois, en dépit de ses blocages, il va essayer de tirer sur les fils d’un écheveau complexe. Outre une intrigue bien construite, Thorarinsson nous propose une approche sociale originale, différente de celle qui sert de toile de fond aux polars d’Indridason. Pour autant, le fond est le même. On retrouve une société gangrénée par l’alcool et la drogue certes mais au travers d’autres réalités, comme la Fête des commerçants qui ferait presque apparaître comme softs nos rave-parties ou encore les programmes de désintoxication que la plupart des personnages du roman semblent avoir connus. L’intrigue traîne un peu en longueur certes mais on se prend au jeu de personnages bien campés, auxquels on s’attache et que l’on suit dans leur itinéraire souvent chaotique. Une seule interrogation : quel rapport entre le titre et l’histoire ? L’écriture est agréable. On relève quelques touches d’humour ça et là. En conclusion, un polar de qualité et un auteur qui mérite d’être suivi.

 

 Le dresseur d’insectes, de Arni Thorarinsson, Editions Points, octobre 2009, 443 pages, 7 euros 80.le-dresseur-d-insectes.jpg

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31 août 2013 6 31 /08 /août /2013 17:30

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La nurse des enfants de son ancienne amie s’est tuée en tombant d’un pont. Meurtre ou suicide ? La police opte pour la seconde hypothèse et Hitch pour la première. Aidé de son ami Pete, un détective de métier, Hitch, de son vrai nom Hitchcock Sewell, croque-mort de son état, va mener une enquête mouvementée, truffée de surprises et de chausse-trappes. Une découverte que ce polar ! Un choc, même ! Il n’y a pas d’autre terme pour qualifier ma rencontre avec Tim Cockey. J’ai dévoré son polar «  Le croque-mort est bon vivant » en un rien de temps et, en encore moins de temps, le voilà grimpé sur le podium, avec Fred Vargas et Linwood Barclay. Certes dans un genre totalement différent mais du même calibre. Tim Cockey, c’est du lourd. Du très lourd. Un style d’abord qui n’appartient qu’à lui, un style où les trouvailles foisonnent, à l’image de ses néologismes ou de ses mots-valises bourrés d’humour. Ses dialogues aussi, parfois dignes d’Audiard ou de Frédéric Dard. Car ce bouquin est un festival humoristique. J’ai ri aux éclats, comme je ne l’avais pas fait depuis longtemps en lisant un polar. Si l’on est déprimé, il faut lire Tim Cockey. Les lacrymales changent de camp. Quand on n’est pas déprimé aussi d’ailleurs. Oui, le croque-mort est un bon vivant, je dirais même un joyeux drille qu’on ne veut pas lâcher d’une semelle tant il est désopilant. Cela n’empêche pas l’intrigue d’aller bon train, ponctuée de rebondissements, de fausses pistes et d’action jusqu’à un dénouement excellemment amené et difficile à anticiper. Les personnages et les situations sont tellement imbriqués les uns dans les autres ( Au sens narratif comme dans un sens plus trivial ) qu’on pourrait s’y perdre. Mais non, Tim Cockey nous guide de main de maître et dose à merveille le scénario comme l’apparition des acteurs. Saluons la performance de Claire Breton, la traductrice, qui  réussit un sacré numéro de voltige en restituant avec talent les calembours du personnage central. Un grand polar que je recommande vivement et un auteur à découvrir absolument pour celles et ceux qui aiment s’amuser en dévorant un polar. Un bouquin qui mériterait six étoiles sur une échelle allant de 1 à 5.

Le croque-mort est bon vivant, de Tim Cockey, Editions du seuil poche, juin 2006, 383 pages.

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