En fouillant dans les rayons de la médiathèque de ma ville, je suis tombé sur un polar dont le texte de 4ème de couverture m'a paru alléchant. Un polar hollandais, publié par Rivages. A priori, un gage de qualité. Je l'ai emprunté. A peine avais-je terminé la première page que je pressentais les difficultés que j'allais éprouver pour poursuivre cette lecture. Ne voulant pas céder au découragement, j'ai insisté. Finalement, j'ai dû renoncer. J'ai refermé le livre. Pourquoi cet abandon ? Sans doute à cause du style : confus, à la limite de l'illisibilité ( Point de vue subjectif sans doute mais confronté à une réalité ). Tantôt, les phrases, longues, sont entrecoupées d'incises, elles mêmes longues, qui les rendent incompréhensibles, sauf au prix d'incessants retours en arrière. Tantôt, elles se succèdent en rafales, courtes, elliptiques, donnant un style haché. Est-ce la recherche volontaire d'un effet de style ? Possible. Est-ce dû à une mauvaise traduction ? Peut-être. Ou aux deux. Je n'aime pas ce genre d'évènement, une sorte d'échec. Peut-être réouvrirai-je ce livre dans quelques jours. Je ne souhaite pas porter un jugement trop hâtif. J'ai consulté Amazon pour voir les commentaires portés sur ce roman. Aucun ! Le livre est très mal classé ( Il est vrai qu'il est sorti il y a presque vingt ans ).
Si l'un(e) ou l'autre d'entre vous l'a lu et l'a apprécié, je suis preneur de vos avis. Sinon, peut-être certains d'entre vous auront-ils envie de relever le défi. Si je parviens à surmonter ce rejet et que je réussis à le lire, je livrerai une chronique en bonne et due forme. Pour me racheter ! Car il me paraît choquant de stigmatiser un livre quand on n'a pas eu le courage de le lire jusqu'au bout.
Retour au Maine, de J. Van de Wetering, Ed. Rivages thrillers, mai 1993, 201 pages.
Le corps d'un contremaître est retrouvé broyé par une machine dans une fabrique de panneaux de bois du Haut-Jura. Comme les gendarmes ne semblent pas valider l'hypothèse d'un crime, le commissaire Gradenne de la PJ est envoyé sur place avec son jeune adjoint pour s'assurer que l'hypothèse du meurtre est bien à abandonner. Le commissaire contracte une forte grippe et c'est depuis sa chambre d'hôtel qu'il suivra le déroulement de l'enquête menée par son collègue novice qui va se battre contre l'omerta qui règne dans ce pays rude pour faire la lumière sur ce qui, au final, est bien un crime.
Ce polar qui a été couronné par le Prix du Quai des Orfèvres en 2011 cherche à recréer l'ambiance d'une enquête à la Maigret sans en avoir les qualités. Le fait d'être éreinté par la critique sur des sites en ligne n'est pas forcément un gage de médiocrité, certes, mais certains reproches semblent fondés, notamment une enquête qui traîne en longueur et dans laquelle on sent trop le côté documentaire sur le traitement du bois dans une usine du Jura. Il est vrai que l'auteur était ingénieur dans ce secteur et cela se sent. Une autre critique, commune à plusieurs prix du Quai des Orfèvres pour qui c'est une exigence, la recherche de la conformité aux procédures judiciaires qui se fait au détriment de la spontanéité et de l'originalité. Comme le dit un commentaire sur Amazon, Simenon n'a pas à se faire de souci, il n'est pas prêt d'être détrôné, en tout cas pas par ce roman gentillet qui ne m'a pas laissé une impression forte. Se lit facilement, peut distraire. Mais, sans plus.