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20 mars 2012 2 20 /03 /mars /2012 14:16

24, mon polar historique qui sortMaquette-de-24.jpg ce mois-ci pourra être commandé en ligne sur le site des éditions L'HARMATTAN, à partir du 24 mars ( www.harmattan.fr ). Il sera disponible en ligne sur les autres sites marchands à compter du 30 mars. Cependant, les libraires peuvent le commander dès à présent auprès de L'Harmattan.

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19 mars 2012 1 19 /03 /mars /2012 14:18

Ecriture et inspiration...

par Jean-Michel LECOCQ, lundi 19 mars 2012, 14:17 · 
Vos changements ont été enregistrés.

A moins que de donner dans le "prêt-à-porter", aucun roman ne répond à la même logique d'élaboration. Je n'en veux pour exemples que les cinq romans que j'ai achevés à ce jour et dont trois ont été publiés pour le moment. "Le secret des Toscans", mon premier ouvrage, est né d'une idée qui me trottait dans la tête depuis plusieurs années. J'avais envie de reprendre à mon compte la technique employée par Georges Pérec dans "La vie, mode d'emploi", à savoir la méthode du puzzle. Une série de récits, à première vue sans rapport les uns avec les autres, finissent par établir entre eux des liens, par s'entrecroiser et s'interpénétrer pour donner naissance à une seule intrigue qui, à la manière dont fonctionne un pochoir, donne progressivement à l'histoire une signification de plus en plus complexe et lisible. Chaque chapitre, en développant alternativement un nouvel aspect de chaque récit, donne chaque fois un peu plus d'épaisseur à l'intrigue, apparaît comme une nouvelle pièce à mettre en relation avec les autres pour consolider la cohérence de l'ensemble. C'est la raison pour laquelle les premiers chapitres du roman sont si déroutants et ce pourquoi il faut les enchaîner sans s'arrêter si le lecteur veut pouvoir, à partir de la cinquantième page, commencer à entrevoir où je veux le conduire. S'agissant du "Christ jaune", le parti pris est totalement différent. C'est en visitant l'exposition consacrée à Chirico au musée d' Art moderne de la ville de Paris que j'ai imaginé un polar dont le principe reposerait sur une énigme tout entière contenue dans l'oeuvre d'un peintre, en l'occurrence Giorgio de Chirico. Une sorte de rébus caché dans ses oeuvres dont un meurtrier se serait servi pour livrer les clefs de son parcours criminel. Au lieu de cela, c'est vers l'idée d'un trésor de guerre constitué de toiles de maîtres disparues que je me suis orienté. Pourquoi ? Je n'en ai plus qu'une vague idée. Sans doute parce que j'ai craint de me lancer dans un polar trop initiatique, dans l'univers clos de l'oeuvre d'un seul peintre, et sans doute parce qu'entre temps, une excursion au musée de l'Annonciade à St-Tropez m'a rendu plus inspiré. A moins que n'y ait également contribué une visite au musée Chagall de Nice où était proposée une exposition didactique sur la restauration des oeuvres peintes. Une vengeance savamment orchestrée sur fond de recherche de toiles maquillées apparaissait comme la trame narrative idéale dont j'avais besoin. Pour "24", il en est allé bien différemment. Alors que mon inspiration marquait une pause, ma femme, historienne, m'a soufflé l'idée d'un tueur en série contemporain de la Saint-Barthélemy. Son mobile - que je ne peux révéler sous peine de tuer l'intérêt du suspense - fut facile à trouver : une enquête policière sur fond de métaphore musicale et de guerres de religion. Il n'en fallait pas davantage pour me convaincre. Il suffisait ensuite de trouver une mise en scène. Un meurtre dans une église de Paris le 24 de chaque mois ( le nombre 24 est capital ), la Saint-Barthélemy comme point d'orgue et le tour était joué. La suite consistait à construire le récit de façon chronologique, à partir d'une trame sommaire et d'un plan de Paris au XVIe siècle, au prix d'une bonne documentation et d'ajustements réguliers. Mon quatrième roman, à paraître en novembre si tout va bien, a connu un point de départ très particulier. J'avais en tête une scène très précise dont je ne voyais pas à quel type de récit elle pourrait bien s'intégrer mais qui, à mes yeux, représentait le premier chapitre idéal et très dynamique d'un bon polar. Après quelques semaines d'hésitations, de cogitations et d'essais successifs, j'ai décidé d'écrire cette scène et me suis mis au défi de construire la suite à partir d'elle. A ma grande surprise, tout s'est enchaîné très vite et le roman a été rédigé en très peu de temps. Le manuscrit se trouve actuellement entre les mains du jury du Prix du Quai des Orfèvres qui devrait trancher avant l'automne prochain. L'idée du cinquième, intitulé "Rejoins la meute !" m'est venue au cours d'un séjour que nous avons effectué dans les Cévennes. Alors que je roulais sur une petite route, j'ai aperçu, sur le tablier d'un pont, l'inscription "Rejoins l'émeute", invitation probable à je ne sais quelle manifestation d'une coordination paysanne. Mon cerveau a traduit par "Rejoins la meute !" et j'ai imaginé une équipe d'enquêteurs travaillant sur une série de massacres perpétrés dans les Cévennes. Mon attrait pour l'Ecosse et ses traditions médiévales a fait le reste. Le Moyen-âge s'invitait au XXe siècle. Il restait à trouver une trame que j'ai imaginée à mesure que je rédigeais. Mon sixième opus, en cours d'écriture, obéit à une autre logique, tout aussi particulière. Je pars d'une scène écrite à la première personne où un homme rencontre une jeune femme qu'il séduit. Le lendemain, la jeune femme est retrouvée étranglée dans sa chambre d'hôtel. Est-ce lui qui l'a assassinée ? Mon travail d'écriture va consister, jour après jour, à conduire l'enquête, sans trame préalable. L'inspiration est la folle du logis qui, partant d'un éclair qui vous traverse l'esprit, d'une idée lentement maturée ou encore d'un élément prélevé de façon aléatoire dans l'environnement du moment, vous entraîne dans un cheminement souvent incertain vers la construction patiente d'une cohérence et d'une signification, à l'image des vrais faiseurs de puzzles qui oeuvrent à la recherche d'un canevas dont ils ne possèdent pas le modèle. J'en déduis une règle qui n'est que ma propre vérité : l'inspiration ne préexiste pas à la création, elle se construit au fil de celle-ci et s'en nourrit.

Le Christ jaune

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17 mars 2012 6 17 /03 /mars /2012 13:08

Pour patienter, en attendant la parution qui ne saurait tarder.

 

Coin de voile : un extrait de "24"...

par Jean-Michel LECOCQ, samedi 17 mars 2012, 13:07 · 

Paris, le mardi 24 mai 1572, 11 heures, le soir

Masson Delforti exerçait la charge d' écrivain. Il tenait boutique dans la rue de Bièvre, juste en face du collège de Chanac, et tirait l'essentiel de ses revenus de la rédaction de courriers divers et autres actes sous seing privé, que lui commandaient une clientèle analphabète mais aussi certains lettrés, soucieux de la conformité légale de leur correspondance. Comme l'exigeaient les statuts de sa corporation, il maîtrisait également l'art du calcul auquel il recourait pour le compte de riches marchands ou de familles aisées. Dans la journée, quand il ne maniait pas la plume au fond de son échoppe, il lui arrivait de se déplacer dans Paris, muni de son abaque et de sa collection de jetons, pour se rendre chez quelque client désireux d'établir l'inventaire de ses biens. Le soir venu, quatre fois par semaine, il revêtait sa tenue grenat, plaçait son mousquet en bandoulière et se coiffait du tricorne réglementaire, pour aller assurer sa mission de chef de la milice bourgeoise de son quartier. A peine le bourdon de Notre-Dame avait-il sonné le dernier coup que Masson et son escouade entamaient leur ronde selon un itinéraire immuable, qui les amenait à parcourir le sud de Paris, de la Grand rue Saint-Jacques à l'abbaye Saint-Victor et des rives de la Seine à la porte Sainte-Geneviève.

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Cette nuit-là, un autre évènement allait marquer la ronde. Ils venaient de franchir le carrefour des rues Saint-Séverin et du Petit-Pont lorsque des appels au secours se firent entendre, très vite suivis d'un hurlement à fendre l'âme. Une voix d'homme, d'abord, appelant à l'aide, puis quelque chose qui s'apparentait au cri d'une bête qu'on égorge. Ensuite, plus rien. L'escouade avait stoppé net sa progression. Masson s'était retourné et, du doigt, montrait Saint-Séverin dont la masse sombre ne laissait échapper aucune lumière. Il était certain que les cris venaient de l'intérieur de l'édifice. Aucun doute n'était possible. Il fallait y pénétrer et comprendre ce qui s'y passait. La milice disposait d'un trousseau de clefs lui permettant d'entrer dans toutes les églises de son quartier. Masson le gardait solidement fixé à sa ceinture. Quinze clefs qu'il connaissait une à une, qu'il était capable d'identifier rien qu'au toucher tant il les avait manipulées depuis dix ans qu'il dirigeait sa milice. Un véritable arsenal de serrurier ou de voleur, c'était selon. Le temps de courir jusqu'au porche, de tourner l'énorme clef dans la serrure et d'entendre le bruit familier de la ferrure et la porte s'était ouverte, poussée par Masson qui précéda ses hommes dans la noirceur de la nef.

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15 mars 2012 4 15 /03 /mars /2012 07:51

24

24 n'a jamais été aussi près de sa date de parution. Dès 1571, un tueur en série décime les rangs de l'académie de musique et de danse créée par le roi. Les victimes sont retrouvées, le 24 de chaque mois, dans une église de Paris. A l'exception d'une seule, elles portent toutes, gravé au creux de la main droite, un étrange symbole. La guerre des polices qui sévit entre la prévôté et le diocèse nuit à l'enquête qui piétine. Les pires rumeurs courent dans la capitale. La reine s'en émeut et fait appel à Vincenzo, son filleul, un jeune musicien florentin, pour tenter de résoudre cette énigme. La Saint-Barthélemy approche. Le tueur en série est sur le point d'être démasqué. Vincenzo parviendra-t-il à déjouer les pièges qui jalonnent son chemin pour mettre un terme aux agissements de celui qu'on surnomme le Scarificateur ? Une plongée dans le Paris de la fin du XVIe siècle, au coeur des guerres de religions. Frissons et suspense garantis.

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13 mars 2012 2 13 /03 /mars /2012 16:40

maquette-de-24.jpgGrâce à la maquette ci-jointe, vous pourrez voir à quoi ressembleront la première et la quatrième de couverture de mon prochain roman, un thriller intitulé 24. Il devrait sortir de chez l'imprimeur vers le 19 mars et être commercialisé dans la semaine qui suit....

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12 février 2012 7 12 /02 /février /2012 20:50

Sedan,1587. Jean de Minville a été envoyé par Catherine de Médicis dans cette principauté pour enquêter sur des meurtres.

Paris, 2007. La jeune lieutenant, Emma Rivière, enquête sur l'agression subie par un étudiant en Histoire. A priori, il n'existe aucun lien entre ces deux enquêtes que plus de quatre siècles séparent. Et pourtant......

 

Le secret des Toscans, 2009, Editions L'Harmattan, 305 pages.

 

108_0025.JPG

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10 février 2012 5 10 /02 /février /2012 12:50

Couverture-du-Christ-jaune--3-.jpgComme chacun l'aura compris, le Christ jaune fait référence à l'une des oeuvres majeures de Gauguin, peinte à Pont-Aven, en 1889. D'entrée de jeu, ce thriller fait une place centrale à la peinture. François Lemel est le propriétaire d'une galerie d'art tropézienne qui connaît des difficultés financières. L'appât du gain le pousse à répondre favorablement à la demande d'un riche et mystérieux collectionneur qui lui demande de retrouver, moyennant rétribution, les toiles qui constituaient le cabinet d'amateur de son père et qui ont été dérobées par les Nazis. Ces toiles n'ont aucune valeur réelle et leurs auteurs sont de parfaits inconnus. Néanmoins, chacune d'elles lui vaut une juteuse récompense. Parallèlement à ses recherches qui le conduisent à travers la France et l'Europe, une série de meurtres ritualisés frappe des conservateurs de grands musées et des critiques d'art. François Lemel finit par constater d'étranges similitudes entre les toiles qu'il retrouve et le mode opératoire des meurtres. Le mystérieux tueur semble l'accompagner à distance dans sa quête. Pour quelles raisons ? C'est ce que va découvrir progressivement le galeriste, au cours d'une longue descente aux enfers qui lèvera le voile sur un passé qu'il ignorait.

 

L'Harmattan, 2010, 253 pages

 

Couverture : Le musée de l'Annonciade, à Saint-Tropez.

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