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3 décembre 2013 2 03 /12 /décembre /2013 21:02

la-plage.jpgLa lecture procure parfois le plaisir de rencontres inattendues et des raccourcis étonnants. Je suis actuellement occupé à lire un polar passionnant signé Domingo Villar et intitulé « La plage des noyés ». Je le trouve particulièrement agréable. A plusieurs reprises, je me suis dit que j’éprouvais autant de bien-être à le lire qu’un Vargas. Je me suis même dit que l’ambiance de ce bouquin était proche de celle d’un Vargas.  Et, soudain, au détour d’une page ( la page 77 pour ne pas la citer ), voilà que je tombe sur le passage suivant : «  Il repensa au roman policier d’une auteure française qu’Alba lui avait offert quelques années plus tôt. Il en avait oublié la trame mais il se souvenait de Joss, un des personnages, un ancien marin qui avait embrassé la profession de crieur sur une place de Paris… ». Ceux qui aiment et qui connaissent Fred Vargas auront reconnu immédiatement en Joss l’un des personnages de « Pars vite et reviens tard ». Moi qui suis un aficionado de Vargas, vous imaginez ma réaction et mon plaisir. Toujours l’effet de renforcement qui fait tant de bien quand on lit. Je pressens que cet auteur espagnol que je ne connaissais pas va entrer dans mon panthéon du polar.

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23 août 2013 5 23 /08 /août /2013 16:51

sousceyrac-2-copie-1.jpg

Je ne résiste pas à l’envie de conter ce qui, de prime abord, pourrait n’apparaître que comme une anecdote mais qui me paraît plus important que cela car significatif de l’empreinte que laissent dans nos esprits notre éducation et notre formation littéraire. Nous séjournions récemment dans le Quercy, à proximité de Saint-Céré lorsque je vis, sur la carte routière, la proximité de Sousceyrac. Le nom de cette ville évoquait pour moi un roman intitulé « Le déjeuner de Sousceyrac ». Mon épouse qui, en dépit de sa remarquable culture littéraire, ne connaissait pas ce titre, souscrit à mon caprice et nous fîmes une excursion jusqu’à ce chef-lieu de canton du Ségala, région qui se situe à la limite du Lot et de l’Aveyron. De la cité de Sousceyrac qui offre au visiteur l’image d’une ville sinistrée, à l’écart des circuits touristiques, nous ne garderons aucun souvenir marquant, si ce n’est ce restaurant, sis sur la grand’ place, à l’enseigne du « Déjeuner de Sousceyrac » et qui fut la source d’inspiration de l’auteur du roman du même nom. Car, c’est en situant le début de son roman dans cet établissement où son personnage principal fait halte pour déjeuner que Pierre BENOIT lui trouve un titre. Le roman a été publié pour la première fois en 1931, chez Albin Michel. Il a été porté à l’écran en 1990. L’histoire est simple. Philippe Mestre fait halte dans la petite ville de Sousceyrac pour y déjeuner avec un ami lorsqu’il découvre que sa vieille tante, résidant autrefois dans cette ville et réputée morte sans le sou, aurait légué une importante somme d’argent à un négociant local. Philippe décide de séjourner un peu plus longtemps à Sousceyrac pour tirer cette affaire au clair. On pourrait croire au pitch d’un polar ; c’est le début d’un passionnant roman comme savait les construire Pierre Benoît, membre de l’Académie française. Cet auteur marquant de la première moitié du XXe siècle fut l’auteur de romans aussi réputés que Königsmarck ou l’Atlantide. Ce titre, découvert il y a très longtemps, sans doute à l’occasion de mes études littéraires, à moins que ce ne soit dans les rayons de la bibliothèque de mes grands-parents, avait laissé une empreinte dans ma mémoire qui, plus de quarante ans plus tard, a guidé mes pas de vacanciers. De facto, nous n’avons eu de cesse, depuis ce passage à Sousceyrac, de dénicher le roman de Pierre Benoît. Quelques jours plus tard, nos pas nous conduisaient à Nyons, chez une bouquiniste, qui venait d’en récupérer un exemplaire. Le hasard ! Puisque ce roman présente des allures de polar, je lui consacrerai sans doute une chronique sur mon blog. http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_D%C3%A9jeuner_de_Sousceyrac

 

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13 mai 2013 1 13 /05 /mai /2013 12:15

C'est un sujet à présent rebattu que d'évoquer la crise du livre et le marasme dans lequel se débattent libraires, éditeurs et auteurs mais je viens de le vivre en direct, de façon privilégiée et illustrée. En l'espace de huit jours, j'ai participé à deux manifestations. La première était le salon du livre de La Croix-Valmer, la seconde, ma séance de signatures à la librairie Lo Païs de Draguignan. Ces deux expériences sont révélatrices de la crise que traverse l'industrie du livre. A La Croix-Valmer, même si la localisation de la manifestation et le contexte local ( Rassemblement de bikers ) n'étaient pas spécialement favorables, force est de constater que le public a boudé la manifestation. A Draguignan, alors que nous étions un samedi et que le beau temps était de la partie, les chalands ne se sont pas bousculés dans la librairie. Tout au long de la journée, j'étais aux premières loges pour observer la vie d'une librairie le jour de la semaine où, en principe, l'affluence est la plus forte. A maintes reprises, la boutique était vide ou presque et nombreux furent les visiteurs à faire un petit tour et à repartir sans avoir fait d'achats. Certains entraient avec un but précis : acheter une carte postale, un accessoire ( Agenda ), un livre figurant sur une liste scolaire ou du matériel. Peu de livres sont sortis et surtout peu de polars. Les miens ont sans doute été les plus nombreux ( 10 au total, soit de mon point de vue une maigre performance ). Les trois secteurs les plus porteurs ont été : le secteur jeunesse où bon nombre de clients se dirigeaient directement, le rayon gastronomie-terroir qui accrochait pas mal de visiteurs et les présentoirs de cartes postales. Des arrêts réguliers devant le rayon "Histoire" et, s'agissant des ados, devant le rayon "Fantasy" mais pas ou peu d'achats. La libraire et son personnel ont reconnu que l'affluence de ce samedi avait été très décevante et que le chiffre d'affaires du magasin n'avait pas été faramineux. Quant aux causes, les explications sont connues : la crise qui n'avantage pas le livre, un produit qui n'est pas de première nécessité, la désertion devant la lecture en dépit, étrange paradoxe, de l'accent mis de plus en plus sur la lecture et de la multiplication des manifestations littéraires. Qu'on ne me parle pas de la concurrence du "Poche", aucun n'est sorti pratiquement des rayons de la librairie, malgré son prix avantageux. Les librairies généralistes plongent ; seules parviennent à tenir le coup les librairies qui se spécialisent où qui s'associent un autre concept ( libraires-salons de thé, par exemple ). Les éditeurs qui n'ont jamais été aussi nombreux ferment boutique. Un auteur présent à la Croix-Valmer voit son éditeur ( Déméter ) cesser son activité, un autre croisé à Draguignan cherche à récupérer ses livres imprimés chez un éditeur en liquidation judiciaire. Les gros ne tiennent qu'au prix de regroupements, de fusion, de rachats par des consortiums ( Ainsi Gallimard qui absorbe Flammarion ). Parviennent néanmoins à tenir et même à se développer les faux-éditeurs, ceux qui éditent à compte d'auteurs ( demandant parfois jusqu'à 2000 euros pour publier un roman ) et qui ne sont en fait que des imprimeurs vivant aux crochets d'auteurs en mal de publication et refusés par les vraies maisons d'édition. Le marasme est visible, palpable et il faut une sérieuse foi en ce que l'on écrit pour poursuivre une activité aussi frustrante du point de vue de ses retombées sur le public. Il faut reconnaître que, dans ce contexte, je ne m'en sors pas trop mal. Dix exemplaires signés avec un public si peu nombreux est une performance. Jean Siccardi, auteur régional connu, n'a pas signé un seul livre lors de sa venue récente à Lo Païs et Karine Giebel, auteure de dimension nationale, n'a presque pas fait mieux l'an dernier. A Sedan, j'ai dédicacé 34 livres sur les 35 qu'avait commandé le libraire. Je dois donc m'estimer satisfait. Des jours meilleurs viendront sans doute mais il faudrait que nos concitoyens aient à nouveau de quoi consacrer un peu d'argent au "superflu".  

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23 mars 2013 6 23 /03 /mars /2013 18:57

C'est un article plutôt flatteur que m'a consacré cette semaine le quotidien L'Union. La journaliste n'a pas hésité à établir un lien entre Fred Vargas ou Henning Mankell et votre modeste serviteur. Ce rapprochement me plonge dans la confusion la plus totale mais, pour autant, je ne boude pas mon plaisir. Le verdict viendra in fine des lecteurs qui oseront se lancer dans la lecture de mes polars.

 

http://www.lunion.presse.fr/article/ardennes/jean-michel-lecocq-nouveau-maitre-du-polar

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15 septembre 2012 6 15 /09 /septembre /2012 15:58

Etonnant !!! Autour des Cathédrales du vide, de Henri Loevenbruck... Quand le mystère appelle le mystère...

par Jean-Michel LECOCQ, samedi 15 septembre 2012, 10:07 · 

Je venais de terminer "Les cathédrales du vide ", le roman ésotérico-policier de Henri Loevenbruck ( Voir ma chronique sur cette page ), et j'avais envie de voir ce qu'en pensaient les autres lecteurs. Je me suis donc rendu sur le site d'Amazon, à la page des Cathédrales du vide, et, dans un commentaire, j'ai trouvé une indication concernant un site sur lequel on pouvait voir la matérialisation de certains éléments mentionnés dans le roman. Une lectrice conseillait de se rendre à l'adresse suivante http://www.solvedcases.free.fr/ pour visualiser ces éléments. J'ai donc suivi le lien et, à ma grande surprise, je me suis retrouvé face à une injonction menaçante du type "Cette demande ne peut être réitérée, vous cherchez à accéder à une adresse interdite". J'ai fait un copier-coller de ce texte que voici :

"Erreur 403 - Refus de traitement de la requête (Interdit - Forbidden) Le serveur a compris la requête, mais refuse de la satisfaire. Une démarche d'authentification n'y fera rien et cette requête ne doit pas être renouvelée. Si la méthode invoquée est différente de HEAD et le serveur souhaite rendre public la raison pour laquelle il refuse le traitement, il le fera dans l'entité liée à cette réponse. Ce code d'état est souvent utilisé lorsque le serveur ne souhaite pas s'étendre sur les raisons pour lesquelles il refuse un accès, ou parce que c'est la seule réponse qui convienne. Vous tentez d'accéder à une ressource qui vous est interdite. Il se peut que le compte concerné soit suspendu (Cf. Console de Gestion)"

Site fermé ou réalité plus étrange ?

Si, après ça, on me dit que la réalité ne rejoint pas la fiction et que le mystère n'appelle pas le mystère, je veux bien me faire moine ( quoique... ). Quand vous aurez lu le livre ou, plus simplement, quand vous aurez pris connaissance de ma chronique, vous comprendrez mieux le caractère troublant de cette découverte. Etonnant, non ? Mystère, quand tu nous tiens ! Après ça, on voudrait que j'écrive autre chose que des polars ?

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