La mort du photographe : une nouvelle de Henning Mankell...

Je ne suis pas d'accord avec ceux qui émettent des réserves sur ce dernier opus de Henning Mankell, le trouvant superflu après la série classique des Wallander. Je ne suis pas un aficionado de Mankell mais j'ai déjà lu plusieurs de ses romans et je ne découvre pas là le commissaire wallander. Par contre, je trouve intéressante cette plongée dans son passé et le principe de le faire par le truchement de nouvelles me semble un bon parti pris." La mort du photographe " est plus longue et plus dense que les autres nouvelles du recueil. Un peu plus développée, elle aurait pu constituer la base d'un roman mais sa densité narrative est aussi un gage de qualité et d'intérêt. Un jour, on retrouve, dans son atelier, le cadavre d'un photographe dont le crâne a été enfoncé. C'était un homme apparement sans histoires, connu de tout le monde à Ystad et la police se perd en conjectures sur la nature de sa mort. Crime de rôdeur ou acte prémédité ? Wallander enquête avec toujours en arrière-plan ses problèmes conjugaux et familiaux et, de surcroît, des problèmes de santé que les péripéties de l'enquête ne vont pas arranger. Comme à son habitude, Mankell sait distiller savamment le suspense et nous conduit progressivement vers un dénouement inattendu. Après les deux premières nouvelles, celle-ci confirme l'intérêt de ce recueil. A suivre...