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20 décembre 2012 4 20 /12 /décembre /2012 21:11

« Un livre dont on ne ressort pas indemne », écrit l’éditeur à propos du thriller de Karine Giébel. Le texte de la quatrième de couverture annonce la couleur : « Une femme. Rousse, plutôt charmante. Oui, il se souvient. Un peu… Il l’a suivie chez elle…Ils ont partagé un verre, il l’a prise dans ses bras…Ensuite, c’est le trou noir. Quand il se réveille dans cette cave, derrière ces barreaux, il comprend que sa vie vient de basculer dans l’horreur. Une femme le retient prisonnier. L’observe, le provoque, lui fait mal. Rituel barbare, vengeance, dessein meurtrier, pure folie ? Une seule certitude : un compte à rebours terrifiant s’est déclenché. Combien de temps résistera-t-il aux morsures de l’ombre ? »

Benoît, commandant à la police judiciaire de Besançon, est pris au piège dans une cave, prisonnier d’une folle qui le tient pour le ravisseur et le meurtrier de sa sœur. Commence alors un terrible huis-clos, un affrontement qui évolue rapidement vers l’horreur. Comme dans tous ses livres, Karine Giébel distille le suspense et l’angoisse avec habileté tout au long du récit, avec un crescendo qui fait monter la tension dramatique jusqu’à un point extrême. Cette entreprise est servie par le même style que dans « Juste une ombre » toujours aussi efficace, nerveux, avec des phrases taillées au scalpel et des images au vitriol. Pas de happy end mais un dénouement qui réserve des surprises, un brouillage des cartes qui ferait des bourreaux des victimes et inversement.

A défaut de ne pas en ressortir indemne, cette lecture suscite un profond malaise mais, comme toujours avec les thrillers de Karine Giébel, on est pris au jeu et il est difficile de lâcher le livre.

Les morsures de l’ombre, de Karine Giébel, Ed. Fleuve noir, 2007, 291 pages.

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