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3 janvier 2013 4 03 /01 /janvier /2013 12:45

Au départ, c’est un « pavé » de 533 pages et, comme à chaque fois dans ces cas-là, on se dit qu’il va falloir que l’intrigue soit à la hauteur pour réussir à en venir à bout. Toute lecture est une nouvelle aventure, un pari. Et, cette fois, le pari est gagnant. Tout commence par une catastrophe aérienne le 23 décembre 1980, quelque part dans la montagne jurassienne. Il n’y a qu’un seul rescapé : un nourrisson de quelques semaines que deux familles vont se disputer âprement : les de Carville, une famille de la haute bourgeoisie industrielle, et les Vitral qui tiennent une friterie ambulante sur la côte normande. Mathilde de Carville embauche un détective chargé d’enquêter pour établir la filiation du nourrisson, une petite fille qui, selon les cas, se nommerait Lyse-Rose ou Emilie. Crédule Grand-Duc, le détective, ancien mercenaire, va conduire ses investigations durant dix-huit longues années. De ce travail obstiné et patient résultera un cahier sur lequel il a consigné tout le déroulement de sa longue enquête et qu’il décide de remettre, le jour de ses dix-huit ans, à la jeune fille, avant de se suicider. Il semble qu’au dernier instant, au moment de mettre fin à ses jours, il ait découvert un élément qui remet en cause toute son enquête et apporte la lumière sur la véritable identité du nourrisson. A travers l’alternance entre le récit de l’enquête de Crédule Grand-Duc et celui de l’enquête menée en 1998 par Marc Vitral, le frère putatif de la jeune fille, le lecteur est entraîné dans une aventure de plus en plus palpitante, de Paris en Normandie, en passant par le Jura. Plus on avance dans la lecture et plus l’intrigue se complexifie. Le suspense s’amplifie au fil des pages, savamment distillé et dosé par Michel Bussi. Le dénouement est totalement inattendu et parfaitement amené. L’écriture est fluide, agréable, ponctuée d’évocations culturelles et sportives sur les années 80. Un polar à découvrir absolument.

 

Un avion sans elle, de Michel BUSSI, Presses de la Cité, 2012, 533 pages.

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