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28 décembre 2020 1 28 /12 /décembre /2020 17:41

C’est une ambiance sixties qui préside à ce nouvel opus de Pierre Pouchairet, une ambiance qui, du haut de mes sept décennies d’existence, n’était pas faite pour me déplaire car elle m’a replongé dans ma jeunesse, dans une ambiance qui n’était pas le seul apanage du pays bigouden mais aussi de ma région d’origine. L’histoire démarre comme suit : une ancienne star et même une légende du rock bigouden des années 60 vient d’être assassinée après avoir été torturée. Aux commandes, se trouve la commandant Léanne Vallauri qui a posé ses bagages à Brest où elle dirige l’antenne de la police judiciaire. On retrouve avec plaisir cette policière particulièrement dynamique et attachante et ses deux comparses avec lesquelles elle se donne en concert dans leurs moments de loisirs. C’est une enquête qui s’annonce particulièrement difficile car il va falloir, à la fois, se plonger dans le passé tumultueux de cette ancienne gloire non seulement locale mais aussi nationale et même internationale et prendre également en compte plusieurs meurtres qui ont été perpétrés dans d’autres régions et dont le mode opératoire est analogue. Comme dans les précédents opus, Léanne Vallauri et son équipe vont coopérer avec la gendarmerie, commandée par Erwann, le séduisant colonel dont elle dispute les faveurs à Marie Evano, la substitut du procureur. S’ajoute dans le décor, Théo Dougnac, un jeune flic tout juste muté de Paris que Léanne va devoir gérer au mieux car, s’il semble doué, le gaillard se comporte comme un électron libre. Voilà tous les ingrédients de cet excellent polar qui m’a tenu en haleine de bout en bout. Le décor comme les personnages sont campés avec tant de réalisme et de couleur locale qu’on entre dans cette histoire avec gourmandise en se laissant happer par un suspense qui sera entretenu jusqu’au bout. Il est vrai que Pierre Pouchairet maîtrise son sujet sur le bout des doigts et qu’il a, en outre, assuré un gros travail de documentation comme le prouvent les références qui apparaissent en annexes. Il y a du suspense, des rebondissements, de l’action. Le rythme est enlevé. Ajoutez à cela, une écriture fluide, plaisante, qui sert bien le récit et vous éprouverez comme moi un réel plaisir à dévorer ce nouvel opus de Pierre Pouchairet. Ce roman fait partie de la série « Trois Brestoises » mais, de mon point de vue, il peut être lu indépendamment des autres.

Vie et mort d’une légende bigoudène, de Pierre POUCHAIRET, éditions du Palémon, octobre 2020, 390 pages, 10 €.

 

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