Coup de coeur : La voix, de Arnaldur Indridason...

Depuis quelques mois, je suis entré graduellement dans l’œuvre d’Arnaldur Indridason ( Voir mes précédentes chroniques ). Ma première impression avait été mitigée mais, à mesure que j’ai découvert ses romans suivants, j’ai été conquis par cet auteur. C’est dans un univers particulier que le lecteur est invité à se plonger, tant du point de vue du personnage central, le commissaire Erlandur, et de sa vie privée que sous l’angle de ce pays étrange et fascinant qu’est l’Islande. « La Voix » est, selon moi, le meilleur des trois polars d’Indridason qu’il m’ait été donné de lire à ce jour. Dans un hôtel select de Reykjavik, le portier qui devait tenir l’emploi de Père Noël, est retrouvé assassiné à coups de couteau, le pantalon en bas des jambes et le sexe encore garni d’un préservatif. Qui a pu tuer cet homme réputé tranquille, discret et gentil, qui, trente ans plus tôt, était un jeune chanteur prodige à la voix exceptionnelle ? Les suspects ne manquent pas et Erlandur va s’employer à examiner toutes les pistes qui s’offrent à lui. Entre les péripéties d’une enquête complexe et les évocations régulières de la vie privée d’Erlandur et de son passé qui le hante, Indridason sait distiller le suspense, camper des personnages crédibles et attachants et créer une atmosphère unique. On se laisse happer par une intrigue bien construite qui débouche sur un dénouement inattendu. « La voix » est un polar passionnant que je recommande vivement.

La Voix, de Arnaldur Indridason, Ed. Métaillé noir, février 2007, 330 pages.