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3 février 2013 7 03 /02 /février /2013 09:07

Je viens de tomber sur une reproduction du Portrait de madame Dufy, de Raoul DUFY. Cette vision m’a rappelé un passage du Christ jaune, mon deuxième polar, dans lequel j’évoquais cette toile du grand maître. Dans ce passage, François Lemel, galeriste et commissaire de la rétrospective Dufy, s’adresse au conservateur du musée de l’Annonciade à Saint-Tropez :

- « C’est une pure merveille, s’exclama-t-il, comme s’il découvrait cette toile pour la première fois. Dufy n’a réalisé que peu de portraits et pratiquement aucun représentant un membre de sa famille. Admirez comment cet homme qui a eu autant de maîtresses a su représenter son épouse avec un respect et une sensibilité que vous ne retrouverez que dans très peu d’autres portraits, fussent-ils réalisés par les plus grands. Cette sérénité, ce sourire à peine perceptible, cette posture d’une femme qui semble s’inscrire au-delà de l’instant présent auraient fait pâlir d’envie Léonard et sa Joconde. La table sur laquelle cette femme est accoudée est un autel consacré à l’œuvre de son époux. Admirez la nappe qui est un tableau dans le tableau. Emilienne la possède, l’a inscrite dans son quotidien. Elles ne font qu’une. Le peintre et son œuvre lui appartiennent pour toujours. Et ce fond bleu qui la place dans une sorte d’infini. Même Le portrait de madame Cézanne qui se trouve au musée de l’Orangerie n’a pas la même fulgurance. En exposant cette toile, votre musée va connaître une de ses plus belles heures de gloire. »

Extrait de Le Christ jaune, de JM. Lecocq, Ed. L’Harmattan, octobre 2011, page 19. SCAN0080.JPG

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